CHAPITRE CINQUIÈME.
Les Fées.
e temps des fées est passé ; comme puissances
surnaturelles, ces gracieuses
déités n’ont plus d’ascendant, ni de ressort
comme merveilleux poétique. Après
avoir défrayé, de leurs faits et de leurs
aventures, tant de beaux et longs ouvrages
qui enchantaient les loisirs de
nos pères, elles en sont réduites à bercer
les rêves de nos plus jeunes enfants.
Mais ce n’est pas une raison pour leur dénier l’immortalité
qui leur fut promise aux beaux jours de leur règne ; la parole
évangélique assure la vie éternelle à ceux qui atteindront à la
divine simplicité de l’enfance. Des hauteurs de leur souveraineté
magique, les fées sont arrivées à cette transformation
difficile : espérons en leur avenir !
L’imagination n’ayant plus à se préoccuper des fées, pour qui elle avait épuisé toutes ses facultés créatrices, la science