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de la Bibliothèque publique de Rouen, à qui ses fonctions fournissent des occasions journalières d’utiliser, au profit de chacun, les ressources de son savoir aussi étendu que diversifié, a dirigé et facilité nos recherches, encouragé nos efforts, surveillé les progrès de notre travail, avec tout le discernement scrupuleux du critique et le dévouement inépuisable de l’ami. Quelques personnes, à qui nous sommes heureuse de pouvoir témoigner hautement ici notre reconnaissance, entre autres M. A. Canel et M. Fallue, tous deux auteurs de plusieurs ouvrages normands fort estimés, et M. Thinon, avocat, ont recueilli à notre intention, avec une complaisance toute spontanée, plusieurs renseignements locaux et des traditions inédites qui ne peuvent manquer d’ajouter à l’intérêt de notre recueil.

Avec le concours de circonstances aussi favorables, il semble qu’il nous restait peu de chose à faire pour atteindre au succès, et cependant, combien sommes-nous encore incertaine d’avoir pu le mériter. Nous apprécions, aujourd’hui, par nous-même, que si de bons matériaux sont indispensables pour faire un bon ouvrage, ils n’y suffisent pas toujours, et que si d’intelligents conseils peuvent ajouter beaucoup à la perfection d’une œuvre, ils ne sauraient en changer la valeur intrinsèque. Il y a, en effet, trois qualités principales de l’écrivain, qui, au-dessus d’une certaine limite peu