d’une ferme voisine. Enfin, la septième galerie couverte est située sur la commune de Bretteville-en-Saire ; ce dernier monument s’étend sur une longueur qui n’est pas moindre que cinquante pieds[1].
On n’a découvert jusqu’à ce jour qu’une seule enceinte druidique en Normandie. Ce monument était situé dans la vallée de la Risle, au sud-ouest de la commune de Saint-Hilaire, à trois lieues de l’Aigle ; mais c’est à peine s’il en reste maintenant quelques vestiges. On ne rencontre, sur le terrain qu’il occupait, que cinq ou six pierres renversées et à demi brisées, et deux pierres surnommées les Gastines, qui, seules entre toutes, sont demeurées debout. Cependant, d’après les traces que l’arrachement des pierres, maintenant disparues, a laissé sur le terrain, M. Galeron, à qui l’on doit la découverte de ce monument d’espèce si importante, a supposé qu’il n’y avait pas eu, en ce lieu, moins de cinquante à soixante pierres, formant une enceinte dont le diamètre aurait été de 7 à 800 pieds.
Le surnom de Gastines, que portent les pierres druidiques de l’enceinte de Saint-Hilaire, leur aurait été appliqué à cause de leur situation dans un lieu écarté et sauvage ; Gastine signifiant, dans l’idiome du moyen-âge, désert, terre inculte, solitude. Une tradition très riante et très gracieuse, répandue dans le pays sur l’origine de ces pierres, contraste singulièrement avec la dénomination sévère qu’elles ont reçue depuis : on dit que les bergères et les fées les ont élevées dans la plaine, aux sons entraînants de leurs chalumeaux[2].
Le nom des Tombelles, ou Tumulus, indique suffisamment qu’elle était la principale destination de ces monuments. On en a découvert déjà un nombre assez considérable en Normandie, et nous ne pourrions en dresser la liste complète. Le plus important, qu’on ait signalé jusqu’à ce jour, est le tumulus