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Page:Bossard - Gilles de Rais dit Barbe-Bleue, 1886.djvu/449

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GILLES DE RAIS, BARBE-BLEUE.

le souvenir est resté vivant à nos foyers ; nos mémoires en sont pleines : c’est l’homme cruel, méchant, redoutable entre tous les hommes. Les affirmations contraires à cette tradition, quelque savantes qu’elles puissent être, ne feront jamais prévaloir une croyance opposée chez des peuples, qui ont reçu les choses de si loin et de si bonnes sources. Lorsque les choses du vieux temps leur viennent, selon le mot de M. Renan, par deux canaux, celui des traditions locales et celui des critiques savantes, et qu’elles sont différentes entre elles bien que se rapportant à un même objet, ils n’hésitent pas à faire leur choix : les étrangers après la famille, les historiens nouveaux-venus après les vieux conteurs du foyer ! Et, faisant ainsi, ils se conduisent en fils respectueux et en hommes sensés.