Page:Bossuet oraisons.djvu/149

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avant que de naître, délaissée aussitôt que mise au monde, arrachée en naissant à la piété d'une mère catholique, captive dès le berceau des ennemis implacables de sa maison et, ce qui était plus déplorable, captive des ennemis de l’Église, par conséquent destinée premièrement par sa glorieuse naissance, et ensuite par sa malheureuse captivité, à l'erreur et à l'hérésie. Mais le sceau de Dieu était sur elle. Elle pouvait dire avec le prophète : Mon père et ma mère m'ont abandonnée ; mais le Seigneur m'a reçue en sa protection. Délaissée de toute la terre dès ma naissance, je fus comme jetée entre les bras de sa Providence paternelle, et dès le ventre de ma mère il se déclara