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Page:Bossuet oraisons.djvu/171

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terre.

En cet état, Messieurs, la vie n'est-elle pas un péril ? La mort n'est-elle pas une grâce ? Que ne doit-on craindre de ses vices si les bonnes qualités sont si dangereuses? N'est-ce donc pas un bienfait de Dieu d'avoir abrégé les tentations avec les jours de Madame, de l'avoir arrachée à sa propre gloire avant que cette gloire par son excès eût mis en hasard sa modération? Qu'importe que sa vie ait été si courte ? Jamais ce qui doit finir ne peut être long. Quand nous ne compterions point ses confessions plus exactes, ses entretiens de dévotions plus fréquents, son application plus forte à la piété dans les derniers temps de sa vie, ce peu d'heures saintement passées