Page:Bossuet oraisons.djvu/206

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quand il faut, marchent avec confiance sous ses étendards ; nul fleuve ne les arrête, nulle forteresse ne les effraye. On sait que Louis foudroie les villes plutôt qu’il ne les assiège, et tout est ouvert à sa puissance. Les politiques ne se mêlent plus de deviner ses desseins. Quand il marche, tout se croit également menacé : un voyage tranquille devient tout à coup une expédition redoutable à ses ennemis. Gand tombe avant qu’on pense à le munir : Louis y vient par de longs détours, et la reine, qui l’accompagne au cœur de l’hiver, joint au plaisir de le suivre celui de servir secrètement à ses desseins. Par les soins