Page:Bossuet oraisons.djvu/246

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de l’humilité. C’est ainsi que Marie-Thérèse attira par la prière toutes les vertus dans son âme. Dès sa première jeunesse elle fut, dans les mouvements d’une cour alors assez turbulente, la consolation et le seul soutien de la vieillesse infirme du roi son père. La reine sa belle-mère, malgré ce nom odieux, trouva en elle non seulement un respect, mais encore une tendresse que ni le temps ni l’éloignement n’ont pu altérer. Aussi pleure-t-elle sans mesure et ne veut point recevoir de consolation. Quel cœur, quel respect, quelle soumission n’a-t-elle pas eue pour le roi ! Toujours vive pour ce grand prince, toujours jalouse de sa gloire, uniquement attachée aux intérêts de