Page:Bossuet oraisons.djvu/279

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qu’elle méditait ces paroles (c’est elle-même qui le raconte dans une lettre admirable), Dieu lui imprima dans le cœur que c’était à elle qu’il les adressait. Elle crut entendre une voix douce et paternelle qui lui disait : Je t’ai ramenée des extrémités de la terre, des lieux les plus éloignés, des voies détournées où tu te perdais, abandonnée à ton propre sens, si loin de la céleste patrie et de la véritable voie, qui est Jésus-Christ. Pendant que tu disais en ton cœur rebelle : Je ne puis me captiver, j’ai mis sur toi ma puissante main, et j’ai dit : Tu seras ma servante, je t’ai choisie dès l’éternité, et je n’ai pas rejeté ton âme superbe et dédaigneuse. Vous voyez par