Page:Bossuet oraisons.djvu/346

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Je me plais à répéter toutes ces paroles, malgré les oreilles délicates : elles effacent les discours les plus magnifiques, et je voudrais ne parler que ce langage. Dans des nécessités extraordinaires, sa charité faisait de nouveaux efforts. Le rude hiver des années dernières acheva de la dépouiller de ce qui lui restait de superflu ; tout devint pauvre dans sa maison et sur sa personne : elle voyait disparaître avec une joie sensible les restes des pompes du monde, et l’aumône lui apprenait à se retrancher tous les jours quelque chose de nouveau. C’est en effet la vraie grâce de l’aumône, en soulageant les besoins des pauvres, de diminuer en nous d’autres besoins,