Page:Bossuet oraisons.djvu/380

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souvent à Turin, fut ravi d’y trouver un homme d’une si grande capacité et d’une conduite si sûre dans les affaires : car les ordres de la Cour obligeaient l’ambassadeur à concerter toutes choses avec l’intendant, à qui la divine Providence faisait faire ce léger apprentissage des affaires d’Etat. Il ne fallait qu’en ouvrir l’entrée à un génie si perçant, pour l’introduire bien avant dans les secrets de la politique. Mais son esprit modéré ne se perdait pas dans ces vastes pensées ; et renfermé à l’exemple de ses pères dans les modestes emplois de la robe, il ne jetait pas seulement les yeux sur les engagements éclatants, mais périlleux, de la Cour. Ce n’est pas qu’il ne parût toujours supérieur à ses