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Page:Bossuet oraisons.djvu/450

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mourant par le corps, il semble lui demander d’où vient qu’on la nomme cruelle. Elle lui fut nuit et jour toujours présente ; car il ne connaissait plus le sommeil, et la froide main de la mort pouvait seule lui clore les yeux. Jamais il ne fut si attentif : « Je suis, disait-il, en faction ; » car il me semble que je lui vois prononcer encore cette courageuse parole. Il n’est pas temps de se reposer : à chaque attaque il se tient prêt, et il attend le moment de sa délivrance. Ne croyez pas que cette constance ait pu naître tout à coup entre les bras de la mort : c’est le fruit des méditations que vous avez vues, et de la préparation de toute la vie. La mort révèle les secrets