Page:Bossuet oraisons.djvu/483

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le besoin pressant de l’Etat, les avantages passés, et un jeune Prince du Sang qui portait la victoire dans ses yeux ? Don Francisco de Mellos l’attend de pied-ferme ; et, sans pouvoir reculer, les deux généraux et les deux armées semblent avoir voulu se renfermer dans des bois et dans des marais pour décider leur querelle, comme deux braves en champ clos. Alors, que ne vit-on pas ? Le jeune Prince parut un autre homme. Touchée d’un si digne objet, sa grande âme se déclara tout entière : son courage croissait avec les périls, et ses lumières avec son ardeur. A la nuit qu’il fallut passer en présence des ennemis, comme un vigilant capitaine il reposa le dernier ; mais