Page:Bossuet oraisons.djvu/497

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il se multiplie dans une action ; ni le fer ni le feu ne l’arrêtent. Il n’a pas besoin d’armer cette tête qu’il expose à tant de périls ; Dieu lui est une armure plus assurée ; les coups semblent perdre leur force en l’approchant, et laisser seulement sur lui des marques de son courage et de la protection du ciel. Ne lui dites pas que la vie d’un premier prince du sang, si nécessaire à l’Etat, doit être épargnée ; il répond qu’un prince du sang, plus intéressé par sa naissance à la gloire du roi et de la couronne, doit dans le besoin de l’Etat être dévoué plus que tous les autres pour en relever l’éclat. Après avoir fait sentir aux ennemis durant tant d’années l’invincible puissance du roi,