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SI JE MEURS ICI…


Si je meurs ici pour la France,
Mes amis, ne me plaignez pas
Car jamais je n’eus l’espérance
D’un aussi glorieux trépas.

Prenez mon rosaire en ma poche
Afin d’en encercler mes poings…
Si la bombe ou l’obus du Boche
Me les ont respectés, du moins ;

Qu’à côté de moi « Rosalie »
Repose en sa jupe d’airain.
L’arme noble, et claire, et jolie
Dont j’ai l’heur d’être le parrain ;