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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/259

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II

Jean Gouin a cogné tout l’Hiver
Au bord de l’Yser ou bien sur la Dune,
Jean Gouin a cogné tout l’Hiver
Au bord de la Dune ou bien sur l’Yser :
Dans la boue, la neige ou la poussière
Sut toujours s’y bien tirer d’affaire :
À terre, avec un chef aimé,
Ainsi que sur Mé Jean Gouin sait y faire,
À terre, avec un chef aimé,
Jean Gouin sait y faire ainsi que sur Mé.

III

 
Sans peur, Jean Gouin court au Pruscot ;
Au bout du flingot, il a « Rosalie »
Sans peur, Jean Gouin court au Pruscot :
Il a « Rosalie » au bout du flingot.
Contre dix et même davantage
Il est seul dans l’horrible carnage :
Arôk ![1] hardi ! souquons dedans
En grinçant des dents, comme à l’abordage,
Arôk ! hardi ! souquons dedans
Comme à l’abordage, en grinçant des dents  !

IV

Jean Gouin a signé, pour le sûr.
Avec son sang pur l’Entente Cordiale,
Jean Gouin a signé, pour le sûr,
L’Entente Cordiale avec son sang pur ;
Loup de mer se faisant loup de terre,
À Tommy disant : « je suis ton frère »
Lui qui, jadis, battit l’Anglais,
En sauvant Calais sauva l’Angleterre,
Lui qui, jadis, battit l’Anglais,
Sauva l’Angleterre en sauvant Calais !

  1. En avant !