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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/88

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II

Si le Kronprinz avait voulu,
Lanturlu !
Gallia sous sa botte mise,
Il vous enfilait la Tamise
Puis, en deux jours, prenant London,
Cardiff, Dublin — et allez donc ! —
Il avait la Galle et l’Irlande :
Si le Kronprinz avait voulu,
(L’euss’s-tu cru ?)
Albion serait Allemande !

III

Si le Kronprinz avait voulu,
Lanturlu !
Revenant chez lui, sans épates,
Il vous dégageait les Karpathes
Et, disait au Tzar : « Quèqu’tu m’off’ ?
Dans ton palais de Péterhoff » ;
Et toi, Grand Duc, dans Pétrograde…
Si le Kronprinz avait voulu,
(L’euss’s-tu cru ?)
Ah ! que prenais-tu pour ton grade ?

IV

Si le Kronprinz avait voulu,
Lanturlu !
Des Balkans, il gagnait l’Afrique,
L’Océanie et l’Amérique
Et, de là, sautait d’un seul bond
Sur la Chine et sur le Japon :
Possesseur de la Mappemonde,
Si le Kronprinz avait voulu,
(L’euss’s-tu cru ?)
Il serait l’Empereur du Monde !