Et l’on mit bas les tricots de laine,
Et l’on boxa les gâs de London
À coups de poings de par la bedaine,
À coups de pieds de par le bedon !
Chaque gabier, hardi ! se démène.
Tournant, cognant comme un vrai démon,
Si bien qu’enfin la bande, hors d’haleine,
Comme au Transvaal tourna les talons !
Et l’on rentra sur la « Melpomène »,
Et l’on conta l’histoire au second :
On mit aux fers le gâs de Misaine,
On mit aux fers le gâs d’Artimon !
Huit jours après, leur veston de laine
Était orné d’un double galon…
Voilà comment, sur la « Melpomène »
On se battait pour son pavillon !!!
Et si jamais l’Angliche s’amène
Hardi ! les gâs ! Hardi ! Y a du bon !
Le même cri de mortelle haine
S’élèvera de Brest à Toulon :
Chœur
Tiens bon, gabier de Misaine !
Tiens bon, gabier d’Artimon !…