Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/183

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II

Tu te plains que la Fortune
Soit ingrate à mes vieux jours
Et que, de l’aube à la brune,
Il faille trimer toujours !
Bah ! quand on a la barbe grise
D’être gueux l’habitude est prise…
Allons, ne te chagrine pas !
Pour si peu ne me plains donc pas
xxxxxxxEt fume ta pipe.
xxxxxxxxx Gai lon la !
xxxxxxxEt fume ta pipe,
xxxxxxxxx Mon gâs !

III

Toi, la Naïveté même,
Tu te plains du Député
Qui nous trompe et qui blasphème
Le Saint-Nom de : “ Liberté ”
Aux beaux parleurs faisant la nique,
Moque-toi de la politique…
Allons ne te chagrine pas !
Pour si peu ne t’étonne pas
xxxxxxxEt fume ta pipe.
xxxxxxxxx Gai lon la !
xxxxxxxEt fume ta pipe,
xxxxxxxxx Mon gâs !

IV

Quand sur la terre nous sommes
Tous déjà si malheureux.
Tu te plains de voir les hommes
S’enlre-dévorer entre eux !
Dieu Lui-même, comme nous autres,
Fut renié par ses Apôtres…
Allons, ne te chagrine pas !
Pour si peu ne t’assombris pas
xxxxxxxEt fume ta pipe.
xxxxxxxxx Gai lon la !
xxxxxxxEt fume ta pipe,
xxxxxxxxx Mon gâs !