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Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/232

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I

Ho ! les gâs ! la Vague démente
Nous a fait signe d’accourir,
Nous qui vivons de la Tourmente
xx Dont tant d’autres vont mourir !
On dit qu’un Trois-mâts-goëlette
A mis le cap sur un brisant :
C’est une aumône que nous jette
xxxxxxxxxxxxL’Océan !

refrainxxxx

xxxOcéan !
Ô toi, que l’on brave
Sur le roc pointu,
Quelle riche épave
Nous apportes-tu ?

II

Simulant un navire en berne
Balançant doucement ses feux,
Nous n’attachons plus la lanterne
xx Á la corne de nos bœufs…
Mais, si nous sauvons avec joie
Le matelot agonisant,
Nous gardons ce que nous envoie
xxxxxxxxxxxxL’Océan !

(au Refrain).
III

C’est grâce à ce que tu nous donnes
Que nous pourrons, à qui mieux mieux,
Parer d’affiquets nos Yvonnes.
xx Payer du cidre à nos « Vieux »…
Notre Labour est inutile :
La Terre est dure au Paysan ;
C’est Toi notre grand Champ fertile,
xxxxxxxxxxxxOcéan !…

(au Refrain).