Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/292

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I

Ys, la Ville Maudite,
Avait, dans son Clocher,
Une Cloche bénite
Qui pleurait son péché :

Digne don, don daine,
Digue don, don dé !

II

Les Anges l’ont, eux-mêmes,
Fondue et ciselée ;
Elle eut, à son baptême,
Le bon Saint Guénolé…

Digne don, don daine,
Digue don, don dé !

III

Pourtant, quand l’Insoumise
S’engloutit dans la Mé,
Avecque son église
Périt sa Cloche aimée !…

Digne don, don daine,
Digue don, don dé !

IV

Ne pleurant qu’Elle seule,
Le Saint, tout chagriné.
Réclama sa Filleule
Mille et trois cents années ;

Digne don, don daine,
Digue don, don dé !