Page:Botrel - Contes du lit-clos, 1912.djvu/207

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Chante même chose
Entre deux berceaux !
C’est l’Heure très pure
Où dans la ramure,
Passe le murmure
Du grand vent calmé.
L’Heure langoureuse
L’Heure où l’amoureuse,
Se suspend, heureuse,
Au bras de l’Aimé ;

C’est l’heure touchante
Où tout nous enchante,
Où, la cloche chante
L’Angelus, au loin,
Et c’est l’heure grise
Où la douce brise
S’imprègne et se grise
De l’odeur du foin ;
C’est l’Heure où tout aime
Où, las du blasphème,
Le Méchant, lui-même,
Est un peu meilleur :
Le cœur se dépouille
De tout ce qui souille…
L’Âme s’agenouille
Devant le Seigneur !

Lison, ma petite,
Prions-Le bien vite
Pour qu’on ne se quitte
De l’Éternité,