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Page:Botrel - Contes du lit-clos, 1912.djvu/56

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C’est grâce à cette bête immonde
Que j’ai l’ivresse de penser
Que je suis le seul homme au monde
Qui lui donna pareil baiser !…

Qu’advint-il ensuite ?… N’importe !
Elle s’en fut deux jours après
Et ne repassa plus la porte
Où, sans espoir, je l'« espérait » !…


Et voilà toute mon histoire !…
A présent, me laisserez-vous
Vivre, tout seul, en ma nuit noire,
Dites, les filles sans époux ?

Car c’est en vain que l’on espère
Guérir ma mortelle langueur :
Tout le venin de la Vipère
M’est descendu, là… dans le cœur !!!