Page:Botrel - Coups de clairon, 1903.djvu/282

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Lorsque, larguant ma Bretagne,
Je mis l’cap sur Toulon,
Avant d’partir en campagne
J’fus à la Division

Où j’vis, subito,
Le cœur tout en rage
Que j’avais pour matelot
Un drôl’ de personnage
Un sacré p’tit Moko.
Oh ! Oh !
Que sacré p’tit Moko !

Dès que j’avais le cœur morose
Il s’mettait à chanter ;
Lorsque j’voyais tout en rose
Il s’mettait à groumer ;
Je pensais : C’qui m’faut,
Je l’savais d’avance,
C’est un gâs de Saint-Malo
Et non un gâs d’Provence,
Un sacré p’tit Moko…
Oh ! Oh !
Que sacré p’tit Moko !