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Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/67

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M. Duflair. — Il n’était pas dans ses propres sabots, la nuit du crime, devant cette fenêtre.

Jacques. — Pardine ! je dormais !

M. Duflair. — Il n’est donc pas soupçonnable !

L’Étranger. — Abandonnez cette piste, croyez-moi !

M. Duflair. — Bravo ! mon flair ne m’avait pas trompé.

L’Étranger. — Laissons-nous continuer ! Qu’avez-vous remarqué près du cadavre.

M. Duflair. — Une bouteille et deux verres ; les voici, bien enveloppés, pour ne pas effacer les empreintes… s’il y en avait !… mais il n’y en a pas !

L’Étranger. — L’assassin — une maline — a pu s’envelopper le main qui manipoulait ces objets pour ne pas laisser de traces.

M. Duflair. — Ils étaient peut-être deux, aussi : l’un, entré par la fenêtre ; l’autre, venu de l’intérieur de la maison… et tous deux, la main enveloppée, ont trinqué pour se mettre le cœur d’aplomb après le crime.

L’Étranger. — No ; le bouteille est presque plein. On n’a fait qu’un simoulacre. (Il l’examine.) Pas d’empreintes ! (Il la repose.) Les verres étaient vides ?

M. Duflair. — Un verre était vide ; l’autre demi-plein…

L’Étranger. — Donc… quelqu’un a tout de même boire. Voyons les verres. (Il les examine.) Pas d’empreintes sur celle-là ; ah ! une empreinte… effacée, sur celle-ci.

M. Duflair. — Vous croyez ? Cependant…

L’Étranger. — Mister Jacques ! Trempez donc votre pouce dans l’encrier du bureau.

Jacques. — Hein ! Quoi ? Encore !

L’Étranger. — Faizé vite !

M. Duflair. — Obéissez ! (Jacques obéit.)