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Page:Botrel - Les Chants du bivouac, 1915.djvu/54

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…Mais les épouses et les mères
Qui, jusques au dernier moment,
Cachaient leurs angoisses amères
En souriant stoïquement,

Les vaillantes de tout à l’heure,
Les longs trains disparus au loin,
Vite, ont regagné leur demeure,
Se terrant chacune en son coin ;

Et les pleurs de désespérance
Ruissellent dans tous les logis :
Tous les yeux des femmes de France,
Tous les yeux aimés sont rougis !

Et c’est un spectacle tragique !…
Larmes chaudes tombant, ici,
Tombant en Russie, en Belgique,
En Angleterre… en Prusse aussi !