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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/41

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CHAPITRE III.

La hauteur est intermédiaire entre celles des sons primaires et se rapproche de la hauteur du son le plus fort, d’autant plus que l’intensité de celui-ci l’emporte davantage.

2o Au minimum d’intensité


La hauteur est supérieure à celle du son le plus fort, si celui-ci est plus haut que l’autre ; elle est inférieure, si le son le plus fort est aussi le plus grave.

L’expérience confirme la théorie. Si l’on écoute les battements lents de deux tuyaux bouchés (pour supprimer les harmoniques), on entend une variation de hauteurs. La meilleure méthode pour reconnaître le phénomène consiste à affaiblir tantôt le son le plus haut, tantôt le son le plus bas.


23. Emploi des battements. Méthode de Sauveur pour la mesure de la hauteur absolue des sons. — Les battements sont utilisés pour accorder des sons à l’unisson ; nous verrons plus loin que, grâce à l’existence des harmoniques, ils permettent aussi l’obtention facile de quelques intervalles très différents de l’unisson.

Sauveur a cherché à les utiliser pour déterminer la hauteur absolue d’un son ; il publia vers 1700 une méthode qui mérite d’être rappelée malgré son peu d’exactitude.

Soient et les hauteurs de deux sons. L’un est fixe, l’autre est variable. Faisons en sorte qu’ils fassent un intervalle facilement reconnaissable. Nous aurons la première relation

Déterminons le nombre des battements par seconde ; nous aurons une nouvelle relation : D’où

La mesure en valeur absolue de et , revient à déterminer avec assez d’exactitude l’intervalle et le nombre de battements par seconde. Mais l’intervalle doit être voisin de l’unité et l’oreille reconnaît mal ces intervalles. Sauveur tourne la difficulté d’une manière fort ingénieuse.