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Page:Bouchaud - La France éternelle, 1918.djvu/36

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Dociles à l’honneur dont l’astre vous convie
De ses rayons sacrés, à vos cœurs apparus.

Méprisant le danger, le trépas et la peine,
Vous aussi, chers soldats, avez, pendant des jours,
Le corps ensanglanté, les pieds de glaise lourds,
Fourni vers la victoire une marche certaine.

Rien n’entama jamais l’ardeur de vos élans ;
Vous la continuez sans que rien ne l’altère,
Ô chers soldats français, depuis deux ans de guerre,
Fermes devant le glaive et l’obus des uhlans.

Et j’entrevois bientôt enfin l’heure bénie
Où vous aborderez à la paix, triomphant,
Comme arrivaient, heureux, au berceau de l’Enfant,
Les Mages que l’on fête en cette Épiphanie.

6 janvier.