Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/11

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Pour chercher la nature de la maladie, il nie le concours de l’anatomie pathologique qu’il appelle la science du fait accompli. Les lésions ne peuvent être évidemment que la cause éloignée, c’est-à-dire, matérielle, mais la cause vitale, celle qu’on aurait pu écarter par un traitement pharmacodynamique, cette cause là a été négligée et la lésion matérielle est venue s’enter sur la lésion vitale.

D’ailleurs, la grande classe des névroses où entrent les maladies les plus terribles, les plus mystérieuses et quelques-unes des plus fréquentes même, se présente comme le rempart du vitalisme. Faudrait-il que la thérapeutique restât inactive parce que les lésions n’existent pas ? Non, certainement, elle s’adresse à cette doctrine, et c’est à elle qu’elle doit ses succès.

Pour M. le docteur Burggraeve, la médecine dosimétrique est à la fois une doctrine et une méthode.

La doctrine est celle du père de la médecine, le vitalisme est sa foi ; « je pense, donc je crois » est sa devise.

C’est l’incitabilité de Brown, la nature d’Hippocrate, présidant à tous les actes de l’organisme et luttant contre les causes morbifiques. C’est le principe vital qui, la maladie existant, amène les crises et multiplie ses efforts pour combattre l’état pathologique. C’est encore lui qui maintient l’antagonisme nécessaire à la santé entre le système de la vie animale et le système de la vie végétative.

Les systèmes cérébro-spinal et ganglionnaire sont ses facteurs, leur intégrité absolue est seule compatible avec la santé, car les organes qui n’obéissent plus à un système, subissent la tyrannie de l’autre.

Il définit la maladie : « Un ensemble de symptômes exprimant un trouble vital. »