Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/18

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sence auprès du malade, ou bien par acquit de conscience, parce qu’ils l’ont toujours vue administrer en pareille circonstance, que par la foi qu’elle leur inspire.

Réformer cette thérapeutique, l’asseoir sur des bases nouvelles afin de répondre à tous ses besoins et la rendre sûre d’elle-même, telle est l’œuvre qu’a entrepris M. Burggraeve.

Voici comment s’exprime à ce sujet le docteur Landur dans le journal La Liberté… (16 décembre 1872).

« Aujourd’hui, quand un médecin prescrit un médicament, il ignore absolument ce qui sera fourni aux malades, si ce sera fort ou faible, bon ou mauvais, pur ou impur ; et, comme la loi interdit aux médecins de fournir eux-mêmes les médicaments, on fait une mauvaise thérapeutique et l’on n’ose pas ordonner les médicaments énergiques de crainte de dépasser la mesure ou de ne pas l’atteindre. L’art médical souffre de cette situation plus qu’on ne saurait le dire. Le docteur Burggraeve, professeur émérite de l’Université de Gand, un homme considérable dans la médecine et la chirurgie belges, a ressenti, comme tant d’autres, les inconvénients énormes qui résultent de l’incertitude et de la mauvaise qualité des médicaments, et il s’est mis à la tête du mouvement de réforme.

« Ayant beaucoup d’autorité et les moyens d’action nécessaires, il a déjà réussi à un degré tel, que l’on peut croire le succès assuré. M. Burggraeve n’emploie en principe que des substances actives et énergiques, des produits chimiques purs, et les enferme dans des granules de sucre de la grosseur d’un grain de chènevis et par conséquent faciles à avaler. La dose que contient chaque granule est assez petite pour qu’on puisse graduer aussi douce-