Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/26

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Les saignées doivent toujours être subordonnées à l’état général du sujet et faites concurremment à l’administration des nervins.

« En effet, supposons un organe parenchymateux, tel que le poumon, dit M. Burggraeve, si on a tout d’abord resserré son tissu par la strychnine, il est évident que moins de sang s’y précipitera si, au contraire, on commence par produire le vide par la saignée, le sang s’y engouffrera, et il pourra y avoir du danger, à cause de la lipothymie. On voit se confirmer ainsi l’importance de cette loi de la thérapeutique dosimétrique : de faire précéder (ou tout au moins coïncider) les nervins aux évacuations sanguines. »

Pour combattre la chaleur exagérée qui succède ordinairement aux frissons de la peau, on a recours aux alcaloïdes dits défervescents, tels que l’aconitine, la vératrine ; ces deux agents font rapidement tomber la chaleur et le pouls ; la vératrine, à part ses actions diaphorétique et diurétique, est considérée comme l’antipyrétique par excellence.

Enfin, l’anémie conséquente à l’inflammation est combattue par l’arséniate de fer.

Par ces moyens, M. Burggraeve arrête toujours la fièvre inflammatoire quelle que soit la gravité des accidents, et c’est le moyen de laisser produire le moins de lésions pathologiques et d’éviter ce que les organiciens appellent les beaux cas.


Telle est, rapidement exposée, la méthode de la médecine dosimétrique où, comme on a pu le voir dans l’exemple que nous avons pris, la vitalité entre à peu près seule