Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/41

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res ; bien des points et des plus importants restent à élucider : ainsi des granules, tels que la pharmacie nous les offre, c’est-à-dire, préparés pour l’homme, constituent généralement des doses trop fractionnées pour nos grands animaux ; ils sont souvent d’un prix trop élevé pour notre médecine où la question d’argent prime tout, et ne nous sont pas assez connus dans leurs effets pour que nous puissions déterminer, même par à peu près, la quantité qu’il convient d’administrer chaque fois. D’un autre côté, la dosimétrie, dans l’application, demande une surveillance de tous les instants ; surveillance qu’un médecin peut parfois confier à un garde-malade, son patient exprimant les sensations qu’il éprouve, mais que seuls les vétérinaires peuvent faire, parce que, seuls, ils peuvent se rendre compte des modifications survenues dans l’état général de leurs malades. Et combien d’entre nous ne peuvent revoir ceux-ci que tous les deux ou trois jours et même plus ! Ce sont là des desiderata que je mets en relief sans crainte, bien convaincu qu’ils disparaîtront avec le temps.

« Un peu plus tôt, un peu plus tard, il se trouvera bien quelque Burggraeve vétérinaire, qui saura aplanir les difficultés et mettre la méthode en harmonie avec les exigences de notre métier. »

Ces réflexions de M. Darbot sont on ne peut plus sensées ; cependant, en attendant ce Burggraeve vétérinaire, est-il dit qu’on ne doive pas appliquer la thérapeutique dosimétrique en ce qu’elle a de compatible avec notre médecine ? Non, certainement ; les services qu’elle a rendus et qu’elle rend tous les jours à une foule de nos praticiens les plus distingués, font trop bien augurer de son avenir pour qu’on l’abandonne aux premières difficultés qui se présen-