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Page:Boucher - Ma confession aux frères du témoignage et à leur opposants.djvu/4

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Suisse, j’eus l’occasion d’entendre un éminent serviteur de Dieu ; mais les écailles sectaires tenaient mes yeux fermés ; — j’eus la folie de contester, lorsque j’aurais dû écouter et apprendre. Comme déplorable conséquence, mon ignorance me resta ; elle était ma gloire, et je répétais avec complaisance : « Pour faire de moi… un Darbyste, il faudrait mettre ma tête sur une enclume… » Et c’est précisément ce qu’a fait le Sauveur ! À Lui mes actions de grâce, car c’est lui-même qui a fait cette transformation par le marteau de sa Sainte Parole !

Quelques années après, je quittai la Suisse pour m’établir à Cannes ; c’était un milieu peu favorable à la guérison d’un esprit sectaire, entouré, comme je le fus, d’hommes encore plus sectaires que moi. À cette époque, mes principaux auditeurs étaient des anglicans… de la pire espèce… de ces anglicans qui ne voient rien de comparable à leur secte en fait d’église… À les en croire, tout eût été pour le mieux, dans la meilleure des églises possibles, si j’eusse seulement voulu revêtir la robe… et « prier par » leur liturgie. Pour être juste, je dois ajouter qu’ils m’auraient permis de l’abréger en la traduisant. Insigne faveur dont je ne voulus pas profiter !

Après quelques années, un cher serviteur de Dieu vint aussi se fixer à Cannes. M. Bettex devint