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C’est à Nice que résida plusieurs hivers le comte à qui j’étais redevable de ces renseignements… qu’il offrit, sans doute, j’ai lieu de le craindre, à notre bien-aimé frère Bettex. C’est à Nice que les partisans de M. Newton et de Bethesda s’étaient rendus. Enfin c’est à Nice que les admirateurs féminins de M. Newton mirent au jour des traitésM. Espenett se rendit alors à Nice pour s’occuper de cette affaire… à la manière que nous savons tous aujourd’hui. Quant à moi, je ne fis pas une seule visite à Nice. — La chose n’en valait pas la peine à mes yeux. Le comte m’avait si bien renseigné ! Désormais, je pouvais regarder ces choses du haut de ma grandeur… Hélas ! c’est aussi ce que j’ai fait !

À son retour de Nice, M. Espenett me dit qu’interrogé par Miss F., qui désirait savoir s’il avait lu les traités de M. Newton, il avait dû répondre négativement !  !  !M. Espenett ajouta que notre loi ne condamne pas un homme (M. Newton) sans l’avoir entendu ! — Enfin, M. Espenett apportait de Nice les traités, et il me demanda de les lire, comme il allait le faire lui-même pour la première fois, me répétant qu’il ne les avait jamais lus ! — L’Adversaire me présentait la chose comme un acte de justice ; j’acceptai les traités… environ deux cents pages en petit caractère… un style diffus, prétentieux ; une pensée alambiquée… et, encore, dans une langue qui n’est pas la mienne. On avait souligné (probablement à mon usage) tous les passages qui affi-