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CHAPITRE XV.


Retour à Rapperschwyl. — Zurich. — Bâle.

Rentré à l’hôtel, je me couche très-satisfait de ma journée.

À mon réveil, à six heures, mon premier soin est de m’informer quels sont les moyens de départ : un vapeur allant à Zurich doit toucher au port à sept heures et demie. On me présente ma carte ; elle ne s’élève qu’à trois francs. Ceci m’étonne : j’ai déjeûné la veille, et je me suis assis au dîner. Je n’ai pas mangé, il est vrai,

Mais la règle invariable
Est qu’on doit payer l’écot
Dès qu’on a touché la table
Et flairé l’odeur du rôt.
Tel est l’arrêt mémorable
Du code sacré du pot,
Qu’en l’âge d’or du fricot
Signa de sa main royale,
L’an mil, en sa capitale,