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DEUX DE TROUVÉES

compagner, nous examinerons les entrées des registres.

M. le Juge suivit. M. Charon qui le conduisit au parloir.

— Voulez-vous avoir la bonté de nous donner l’index des régistres dans lesquels on entre le nom des aliénés ? dit M. Charon à Jérémie.

— Le voici, votre honneur, répondit le portier en apportant l’index.

M. Charon regarda à l’index et lut : « Jérôme, Folio 4, page 147. » Le Folio 4, était couvert de plus de deux lignes de poussière.

— Excusez, M. le juge, ce régistre est si couvert de poussière. Il y a plus de dix ans qu’il n’a point été touché. — Jérémie, veuillez enlever la poussière.

Quand le régistre eut été épousseté, M. Charon et le juge l’ouvrirent à la page 147.

— Ah ! ah ! s’écria le juge de la Cour des Preuves, ceci est important « 5 avril 1826… la femme Coco-Letard… Deux vieux livres attachés d’une ficelle et étiquetés No 278… Et cette note à la marge… Le véritable nom de Jérôme est Alphonse Pierre, né à la paroisse St. Martin, le 21 mai 1823. Sa mère était Léocadie Mousseau, femme de — actuellement décédée. » — Mais, M. Charon, ceci est important, bien important. — Nous sommes sur les traces des parents de Jérôme et j’espère réussir. Je vais écrire de suite à la paroisse St. Martin — Permettez que je prenne copie de ces notes.

Le juge écrivit sur son portefeuille les entrées du régistre.

— Mais, c’est curieux, M. Charon, que vous n’ayiez jamais entendu parler des parents du pauvre enfant ;