Pluchon, de plus en plus effrayé, se mit à appeler au secours.
— Ah ! tu appelles au secours, je vais t’en donner du secours, moi ! Tiens, attrappes ! En veux-tu, encore ? Tiens, en voilà !
La mère Coco, furieuse, avait saisi Pluchon aux cheveux et le frappait vigoureusement. Pluchon faible et débile, à moitié mort de frayeur, n’était pas de taille à se mesurer avec la mère Coco qui, accoutumée au rude métier de revendeuse et endurcie aux travaux et à la fatigue, était d’une force et d’une activité peu communes. Pluchon, tout en parant du mieux qu’il pouvait les coups que lui portait la mère Coco, continuait à crier au secours.
— Je vous disais bien que la vieille allait le manger, dit Léon ; la vieille a un rude poignet. Si vous l’eussiez vue quand elle faisait danser Clémence ? et nous autres donc ? on filait doux, allez, quand la vieille se fâchait.
— Écoutez donc.
— Entendez-vous ? elle est après le pocher.
Tom, qui s’amusait infiniment à la scène qui se passait dans le cachot, se mit à rire de bon cœur ; et entr’ouvrant la trappe :
— C’est bien, la mère Coco, lui cria-t-il, c’est bien ; rossez-moi le d’importance, vous avez pleine liberté. Là où vous êtes, c’est la république ; justice égale, droits égaux.
— Ah ! monsieur, je vous en prie, faites-moi sortir d’ici, cria Pluchon d’une voix suppliante.
— Me direz-vous ce que je vous demandais ?
— Pour l’amour de Dieu, faites-moi sortir ; cette