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DEUX DE TROUVÉES.

montrerai en passant, a été vendue par le shérif ; c’est moi qui ai fait la vente. Voilà comment j’ai appris leurs noms, je les avais oubliés ; si vous n’aviez pas prononcé celui de Rivan, je ne m’en serais pas rappelé.

— Avez-vous jamais vu Madame Rivan ?

— Jamais ; ni lui non plus.

— Comment pourrais-je trouver quel était le second nom de M. Rivan ? Il pourrait bien se faire qu’elle fut connue sous le second nom.

— Je crois que c’est probable. Vous trouverez probablement le nom chez M. Rouville ; c’est lui qui a acheté la terre, il doit avoir les titres. Si vous ne les trouvez pas là, vous trouverez cela au greffe de la cour à Montréal. J’avais bien les procès-verbaux ; mais j’ai déchiré tout cela, il y a longtemps. St. Luc fut quelque temps pensif, songeant que si cette Madame Rives, dont lui avait parlé M. DesRivières, n’était pas sa mère, il aurait beaucoup de difficultés à trouver la personne qui était sa mère. Cependant une chose lui paraissait certaine, c’est qu’elle vivait ; et il espérait qu’avec l’aide de Meunier, qui la connaissait, il finirait par la trouver. Il avait aussi l’espoir que M. de Rouville pourrait lui donner de bonnes informations. Il fut encore une fois tiré de sa rêverie par Siméon, qui lui dit ;

— Vous voyez cette maison dont la couverture est peinte en rouge, de l’autre côté de la rivière ? Il y a un mai devant la porte. C’était la terre de M. Rivan.

St. Luc regarda et fit signe de la tête qu’il la voyait