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DEUX DE TROUVÉES.

comme je le suis, j’ai été forcé de venir un peu malgré moi.

— Je le sais, je le sais, dit M, de Rouville, eu présentant un siège ; j’ai entendu ce que vous avez dit au colonel, et vous avez eu raison. Que puis-je faire pour vous ?

— On m’a informé que je pourrais obtenir, en m’adressant à vous, des informations concernant une dame Rivan, que j’ai le plus grand intérêt à découvrir.

— Madame Rivan ? je ne la connais pas, et n’en ai jamais entendu parler.

— N’avez-vous pas acheté, il y a quelques années, une terre, située de l’autre côté de la rivière, à une demi lieue d’ici, d’un Monsieur Rivan ?

— Peut-être ; j’en ai tant achetées et vendues.

— Pourriez-vous regarder aux titres ?

— Ah ! pour cela, Monsieur, ce serait avec plaisir, mais je ne sais vraiment pas où mon agent les met. Demain, il vous les montrera.

St. Luc se leva pour sortir.

— Vous ne partez pas comme cela, Monsieur ; vous me ferez bien le plaisir de rester à diner avec nous, sans cérémonie. Ça me fera plaisir de converser un peu dans ma langue maternelle. Ne vous occupez pas de votre toilette ; vous ôterez votre capot.

— Vraiment, M. de Rouville, je ne puis.

— Pas d’excuses ; je vais donner ordre de mettre votre cheval à l’écurie.

M. de Rouville, descendant d’une des plus respectables familles de la vieille noblesse du Canada, était reconnu pour son hospitalité généreuse et bienveil-