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UNE DE PERDUE

— Enfin ! les voilà, s’écria Sir Arthur, en prenant une caisse de pistolets et un superbe fusil à deux coups qu’il déposa dans le cabriolet à deux places, qu’il s’était réservé pour lui et Lauriot. En effet c’était Lauriot qui arrivait, accompagné de huit hommes de choix, armés de carabines et de pistolets.

— Monter dans ma voiture, M. Lauriot ; placez vos hommes dans celle-là, et parlons, dit Sir Arthur.

— Allons, vous autres, montez vite ! nous sommes un peu en retard, nous n’avons pas de temps à perdre, cria Lauriot à ses hommes, tout en prenant son siège à côté de Sir Arthur.

— En route maintenant et fouette cocher.

Le léger cabriolet de Sir Arthur partit au grand trot de son cheval, tandis que la voiture attelée de quatre vigoureux chevaux qui suivait par derrière, ébranlait le pavé sous le poids de ses roues.

La distance qui sépare la Nouvelle-Orléans de Carolton fut bientôt franchie.

— Qu’allous-nous faire maintenant, M. Lauriot ? lui dit Sir Arthur, aussitôt qu’ils eurent renvoyé les voitures.

— D’abord, nous allons acheter des provisions et quelques ustensiles, pendant que quelqu’un ira faire préparer une embarcation, et nous traverserons aussitôt que possible.

— C’est bien, M. Lauriot, vous êtes le chef de l’expédition, et nous suivrons tous vos ordres, répondit Sir Arthur. Voici de l’argent pour acheter tout ce qu’il faudra. Je vais aller voir à l’embarcation.

Les emplettes furent bientôt faites, et vingt minutes après, ces douze hommes débarquaient sur la rive opposée du Mississipi. Jusque là, les difficultés