Page:Bouchor - Israël en Égypte, 1888.djvu/31

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II

Lorsque nous entrâmes, le soir de la répétition générale, dans la vieille église bâloise, c’est bien le Paradis que nous aperçûmes au fond de la cathédrale enguirlandée de lumières. Du moins les tableaux des maîtres primitifs et ma propre imaginative ne me permettent pas de concevoir le Ciel autrement. Au pied de l’orgue radieux, pareil à une colossale flûte de Pan, on avait groupé les musiciens de l’orchestre, puis la foule des choristes, face au public ; et toutes ces bouches, qui allaient être si éloquentes, étaient tournées vers nous comme de vivantes trompettes. En bas de l’estrade nous devinâmes,