Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/130

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Pendant qu’à demi l’on sommeille,
Bercé par la vague chanson
D’une voix qui charme l’oreille,
Sur les lèvres voltige un nom.

Ivre d’une dernière ivresse,
Perdu dans un rêve sans fin,
L’on sent qu’une ombre vous caresse
Et qu’une main vous prend la main ;

Et cette heure où l’on se rappelle
Son cœur follement dépensé,
Est comme un frissonnement d’aile
Qui s’en vient du joyeux passé.