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Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/164

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XXI.

Nos sentiers aimés s’en vont refleurir
Et mon cœur brisé ne peut pas renaître.
Aussi chaque soir me voit accourir
Et longuement pleurer sous ta fenêtre.

Ta fenêtre vide où ne brillent plus
Ta tête charmante et ton doux sourire ;
Et comme je pense à nos jours perdus,
Je me lamente, et je ne sais que dire.

Et toujours les fleurs, et toujours le ciel,
Et l’âme des bois — dans leur ombre épaisse
Murmurant en chœur un chant éternel —
Qui se répand dans l’air chargé d’ivresse !