Page:Bouchor - Les Poëmes de l’amour et de la mer, 1876.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Elles disaient : « Marche en avant
Où le vert sentier te convie,
Au radieux soleil levant
Qui va sourire sur ta vie.

« Puisque le hasard t’a béni,
Que ton cri de ferveur première
Monte joyeux dans l’infini
Comme un salut à la lumière.

« Pour toi, tout s’emplit de chansons
Dans la nature maternelle,
Et nous mêlons à leurs doux sons
Notre grande voix solennelle. »

Moi, le visage tout en pleurs,
J’écoutais les cloches mystiques,
Et je marchais parmi les fleurs,
Le cœur plein d’étranges musiques.