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Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/114

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Tu le vois, aucun fil conducteur ne te guide
Dans le noir labyrinthe où pleure ta raison.
Parfois, pour assombrir encore ta prison,
Brille et s’évanouit un mirage splendide.
Puisque tu ne sais pas, de quel droit parles-tu ?
Le silence est une vertu…



O songes de Platon, magnifiques idées
Dont mes nuits sans sommeil furent trop possédées !
O voyages miraculeux
De l’âme subissant d’innombrables naissances,
Vagues élans d’amour, troubles réminiscences
De jours éternellement bleus !
O le profond bonheur, quand les yeux de l’amie,
Eveillant mon âme endormie,
Firent chanter en moi les souvenirs du ciel !
Sous son regard tendre et cruel
Mes ailes d’autrefois recommençaient d’éclore.
Ses lèvres m’enseignaient le chemin de l’aurore,
Tandis qu’aux rayons de ses yeux
Vous grandissiez en moi, plumes d’or et de flamme,
Par qui s’élèvent les âmes