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III
Oh ! que de fois par vous mon âme frissonna,
Chants sublimes de Bach ou de Palestrina !
Vous exaltez le cœur ; et sur vos larges ondes
Vous menez qui vous aime en de merveilleux mondes.
Grâce à vous, comme un dieu je marche sur les flots,
Murmures infinis, mélodieux sanglots !
Je vous entends, ô voix d’amour et de mystère,
Innombrables soupirs exhalés de la terre
Qui révélez tout l’homme à l’homme transporté,
Vous fondre en une vaste et puissante unité !
Chacun doit devenir une telle harmonie.
La Nature épuisa son patient génie
Pour composer notre âme, une et multiple. Un jour,
Les voix du chœur pourront s’éteindre sans retour ;
Et comment saurais-tu s’il doit jamais renaître,
Ce concert de désirs et de songes, ton être ?