Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/231

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Les beaux yeux de la pervenche
Reflètent le firmament,
Et dans chaque rose blanche
Scintille un pur diamant.

O les caressants murmures
De ce vent frais dans les blés !
Chuchotements des ramures,
Cris d’éveil, rythmes ailés

Le cantique de la terre,
Psyché rêveuse l’entend.
Ah ! sans doute il faut me taire ;
Elle pleure en l’écoutant.

L’air qui souffle dans ses ailes
Lui porte, sur la hauteur,
Un chant de violoncelles
Modulant avec lenteur.

Quelle vague d’harmonie
Vient baigner son pâle front !
Quelle tendresse infinie !
Quel soupir humble et profond !