Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/80

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Sa face rayonnait d’une vive lumière.
Il vécut saintement, pieux envers sa mère,
Aimant les siens, béni par eux.

« Il fit abondamment l’aumône.
La paix sur lui ! c’était un de nos familiers.
Mais, ô chrétiens nourris d’erreurs, vous oubliez
Que l’apôtre de Dieu, comme tous ces milliers
D’Esprits que nous avons sans fin multipliés,
Priait devant notre saint trône.

« Peuple, adorez Dieu seul, disait-il. Sachez bien
« Que votre Seigneur est le mien.
« Il peut m’anéantir, lui qui m’a donné l’être.
« Dieu sait toute mon âme, et que sais-je de Dieu ?
« Je sais qu’il est unique, et j’en fais l’humble aveu :
« Votre Maître est aussi mon Maître. »

« Ah ! les moines et les docteurs
Sont d’abominables menteurs…
Que le verbe de Dieu, Jésus, notre messie,
Et sa mère au cœur pur que nous avons choisie
Ne nous soient jamais préférés !
Sachez bien qui vous adorez.