Page:Bouchor - Les Symboles, nouvelle série.djvu/89

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Voyez : mes ennemis m’ont chassé. Ce sont eux
Qui viennent jusqu’ici me chercher des querelles.
Mais toutes les tribus peuvent s’unir entre elles !
Dieu les dispersera comme des sauterelles ;
Son triomphe n’est pas douteux.

Tu seras châtié, peuple ingrat qui m’opprimes !
Dieu marche avec les siens. Le jour où nous surprimes
Cette ample caravane au lever du matin,
Nous chargeâmes avec une grande furie !
Mais vous avez trop tôt suspendu la tûrie
Pour vous jeter sur le butin.

Tournez vos cœurs vers Dieu, croyants : vous serez braves.
Faites des prisonniers, serrez fort leurs entraves ;
Et quand vos ennemis seront réduits à rien,
Vous, enfin délivrés d’incessantes alarmes,
Avec de douces mains vous essuierez leurs larmes !
Certes, la paix est un grand bien.

Mais que leur confiance en leurs dieux soit détruite !
Lorsque vous serez cent, j’en mettrai mille en fuite ;
Je donnerai toujours l’exemple que je dois.