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Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/111

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Ne te réjouis pas, terre du Philistin !
Villes, poussez des cris ; lamentez-vous, ô portes.
Les cités de Juda vivront libres et fortes,
Quand tu ne seras plus qu’un souvenir lointain.
Puisque tu ris si bien de mon peuple qui souffre,
Je réserve pour toi de bleus torrents de soufre.
Tes villes sont de trop sous la clarté des cieux.
Je les consumerai jusques à la dernière ;
La fouine et le renard y feront leur tanière,
Le reptile y pondra ses œufs.

Moab sera broyé sur place.
Son roi, ses grands, sa populace
Ne contempleront pas mes radieux sommets !
Moab sera comme Sodome.
Tout ce qui porte le nom d’homme
En doit disparaître à jamais.

On a vu frissonner des idoles sans vie.
Pharaon qui se glorifie
D’être le créateur du fleuve aux larges eaux,
Voyant que l’Éternel s’avance,
Ne songe pas à la défense
Et, le cœur défaillant, plonge sous les roseaux.